FEU : ambition

NOO DU GREC NOOS : connaissance, esprit, intelligence

Les époques se suivent et ne se ressemblent pas. Nous sommes dans une période de changement profond de tout ce qui touche la vie terrestre et nous voyons arriver actuellement une déstabilisation de grande ampleur qui construira une société de l'intelligence.


J'AI UNE SOLUTION, QUI A UN PROBLEME ?

Les nombreuses impasses de notre Modernité (5 siècles écoulés) qui s'achève témoignent de l'absurdité de nos systèmes économiques qui, scientisme oblige, veulent faire rentrer la réalité dans des modèles préfabriqués. Cette distorsion de la réalité est porteuse des plus grands dangers.
Parmi les exemples des conséquences néfastes de ce scientisme (attitude consistant à accepter comme incontestables des résultats provisoires), on compte aujourd'hui les bulles financières qui se succèdent et les faillites systémiques des banques. Le paradigme de l'Homo economicus se heurte à un mur de complexité qui rend caduque et illusoire la prétention de réduire l'activité humaine à un ensemble d'équations.
"Les cours de Bourse ne suivent aucune logique rationnelle et ne sont que le fruit résultant d'un vaste ensemble statistique de délires subjectifs et irrationnels. Bref : cela relève tout bonnement de la fantasmagorie … et tous les gourous, experts, spécialistes ou analystes des cours boursiers ne sont que des charlatans."

Bien plus préoccupant, les destructions de l'écosystème liées aux politiques agricoles élaborées sur des schémas théoriques sans vérification expérimentales (c'est à dire de l'économisme en tant que chimère de modélisation scientifique). Les pollutions engendrées mettent en danger la survie de l'espèce humaine (en sursis) et de nombreuses autres espèces, sachant que l'extinction d'une seule espèce provoque des disparitions en cascades.
"L'histoire de notre univers a connu cinq phases d'extinction" nous dit Hubert Reeves. Aujourd'hui, il nous annonce une sixième phase d'extinction, et l'homme en est responsable. Il en est aussi la victime potentielle, et le sauveur potentiel. L'issue de la crise dépend de nous.
"En cent ans, nous aurons consommé ce que la terre a mis trois cent millions d'années à créer. L'avenir peut passer par l'élimination de l'être humain".
Il était une fois demain. Thierry Gaudin.


COLLABORER OU ENTRER EN CONCURRENCE ?

La théorie des systèmes complexes appliquée à la biodiversité attire notre attention sur le fait qu'il ne suffit pas de considérer les espèces isolément pour comprendre leur organisation et leur dynamique au sein des communautés.
Ainsi, l'invasion ou l'extinction d'une espèce, dont l'espèce humaine, dépend non seulement des caractéristiques de cette espèce, mais aussi de celles de la communauté où elle se trouve.
La vie est faite de coopération bien plus que de compétition. Les interprétations hâtives du "Struggle for life" Darwinien, représentant la vie comme une lutte, privilégiant la concurrence et la compétition sont à remplacer par des concepts plus pertinents : l'exploration des possibles, la diversité, la coopération, la reconnaissance.
L'espèce humaine n'est-elle pas issue d'un écosystème complexe, la forêt, où se côtoient et coopèrent des dizaines de milliers d'espèces communiquant entre elles de mille manières différentes ?


MODÉLISATIONS DE QUOI EXACTEMENT ?

La valeur réelle d'une entreprise cotée en Bourse n'a strictement aucun rapport avec le cours de ses actions.
De même, la richesse réelle d'un pays n'a rigoureusement aucune relation avec la cotation que lui attribuent les agences de notations.
Mais lorsque l'on pèse le poids de ces outils sur les opinions publiques et sur les décisions des gouvernants, on comprend qu'il y a urgence à les poser clairement et à y répondre rigoureusement.
Qu'est-ce que la richesse ? La richesse, on le sait bien depuis longtemps et mieux encore depuis la dénonciation, par les faits eux-mêmes, de l'absurdité de la finance et de la financiarisation de l'économie, est infiniment plus que ce que son bilan comptable nous en dit.
Ne faut-il pas aussi intégrer, dans ce calcul, les forces vives des gens de ce pays, leur degré d'instruction et de savoir-faire, leur niveau de conscience et de mobilisation, leur goût de l'effort ou de l'entreprise, leurs capacités, talents, courages, intelligences, etc … ?
Les économistes sérieux savent que la complexité du monde financier empêche toute modélisation crédible.

Dans nos marchés turbulents et effervescents, dans nos brouillards informationnels, dans ce monde complexe où les cycles d'obsolescence raccourcissent à vue d'oeil, exit la régulation par la concurrence qui n'est que la toute petite partie émergée de l'iceberg. C'est la prévisibilité et la durée qui manque le plus
Que valent une idée, un talent, un génie, une intelligence ? Que valent un projet, une intention, une volonté, un rêve collectif ? Que valent un courage, une persévérance, une opiniâtreté ? Que valent une résilience, une résistance, une obstination ?
Ce sont eux qui sont déterminants, depuis toujours, dans l'histoire des nations et des hommes.
La "science économique" n'existe pas et n'existera jamais. Faut-il alors renoncer à comprendre et à modéliser l'économie ? Non. Mais cette compréhension et cette modélisation ne sera jamais ni prédictive, ni mécanique, ni mathématique. La macro-économie, cela n'existe tout simplement pas
De l'imposture économique. Marc Halevy


MAMIHLAPINATAPAI OU LA SAGESSE INDIENNE OUBLIEE

Le mot mamihlapinatapai employé par les indiens en terre de feu, qui paraît très compliqué, signifie "rester à se regarder dans les yeux en espérant que l'autre va proposer de faire quelque chose de bénéfique pour les deux parties, mais qu'aucune ne veut faire elle-même."
Là où un Français a besoin de dizaines de mots, un Indien de la Terre de Feu se contente d'un seul.
Mamihlapinatapai n'a rien à envier au génie de von Neumann et sa contribution à la théorie des jeux dans laquelle on retrouve la formulation : "comment dois-je agir au mieux de mon intérêt (ou de l'intérêt collectif, c'est selon) en tenant compte de la décision que mon adversaire (ou partenaire, c'est selon) va prendre ou a déjà prise sans que je le sache, c'est selon)".


LE GENIE EST DANS LA SIMPLICITE

Le génie est dans la simplicité mais la simplicité dérange. Les humains n'aiment pas la simplicité. Elle les irrite. Probablement, parce qu'ils sont incapables de l'atteindre. Alors, ils inventent la complication et ils se compliquent la vie qu'ils encombrent de tous les inutiles, de tous les futiles (mais convaincus que ce sont les autres qui sont compliqués).

"Faire plus et mieux (efficace) avec moins, agir avec éthique et viser l'excellence ..."
Tout perfectionnement est recherche de la plus grande simplicité. Sans simplisme ni simplification. Une simplicité authentique qui respecte, en la magnifiant, la grande complexité du réel. Car contrairement à ce que croient les esprits ignorants, simplicité et complexité ne s'opposent jamais. Tout au contraire. Elles se répondent, se nourrissent réciproquement. Rien n'est à la fois aussi complexe et aussi simple que le geste du calligraphe qui, précisément, parce qu'il est à la fois simple et complexe, atteint à la perfection.
La perfection, c'est la totale maîtrise de la complexité dans la simplicité.


INNOVATION RÉELLE OU OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE ?

Les programmes d'aide à l'innovation ont la fâcheuse tendance de soutenir les innovations sans risque, c'est à dire celles qui sont le moins innovatrices. Et plus une institution vieillit, plus elle résiste à l'innovation.
Par ailleurs, l'industrie lance sans cesse de nouveaux modèles qui n'ont rien d'innovant, mais sont présentés comme tels pour faire tourner la production.
Ne pas confondre également les incessantes modifications des paramètres techniques des systèmes d'information et de communication qui engendrent en quelque sorte, un effet négatif de l'innovation. De même que pour les innombrables modèles qui privilégient le formel sur le réel et engendrent des échecs de plus en plus absurdes (échecs scolaires, crises économiques ...) l'émergence de la société de l'information est, paradoxalement, freinée par le poids des investissements colossaux fréquemment élaborés sur des impulsions politiques, mais dont le "modèle d'utilisabilité" n'est pas établi, loin s'en faut.


SOCIETE DE L'INFORMATION, MAIS TANT DE DÉSORIENTATION

L'équipement matériel et la connection à Internet ne suffisent pas à construire les sociétés du savoir inscrites dans les ambitieuses politiques gouvernementales dont l'enthousiasme occulte les problématiques d'accessibilité.
De nombreuses réalisations numériques, toutes innovantes en leur temps, mais dont on a constaté le non-usage bien que conformes aux cahiers des charges, témoignent encore une fois de l'absurdité des modèles qui ne tiennent pas compte du réel.
Cette prolifération de dispositifs numériques présumés répondre, par anticipation, aux attentes des usagers se révèlent inefficaces et sont considérés par les professionnels de l'information comme un gaspillage de temps et d'argent. La désorientation et la surcharge cognitive des utilisateurs viennent contredire le discours encenseur des politiques publiques qui financent des projets pharaoniques mais déconnectés de la réalité. Derrière ces discours généreux de la diffusion des savoirs se cachent trop souvent des logiques de pouvoir.
Pourtant, la réponse adéquate aux défis mondiaux n'est pas de l'ordre de la domination mais de la connaissance et de la coopération. Plus que jamais les TIC demandent à être utilisés à bon escient.
Intelligence collective. Fabrice Papy


LE MONDE VIVANT EST TRAVERSE PAR DES FLUX D'INFORMATION

"On ne sait pas encore très bien distinguer ce qui est vivant de ce qui ne l'est pas, mais, selon toutes les informations que j'ai pu recueillir, depuis le niveau de la cellule jusqu'à celui de l'écosystème, il semble bien que l'échange d'informations soit une caractéristique fondamentale de la vie.
D'après les recherches contemporaines sur l'origine de la vie, il est très vraisemblable que les êtres vivants se différencient de la matière inanimée par des fonctionnements informationnels, qui les perpétuent en tant que structure. Si cette vision se confirme, les sciences de l'information et de la communication sont au centre des questions que se pose le monde actuel."
La circulation d'information, quand elle est positive, est en même temps un don de vie. C'est ainsi que les individus construisent un être collectif à travers le projet.
Thierry Gaudin.


LA CRITIQUE NE SUPPRIME PAS LE SYMPTOME ...

Il arrive même qu'elle le renforce parcequ'elle rend le sujet plus intéressant, voire plus influent s'il s'agit d'une institution.
Rejeter le mal c'est l'empirer. Refuser le faux c'est le fausser. Combattre le laid c'est l'enlaidir...
"Non pas combattre l'illusion - car la combattre, c'est l'affirmer -, mais passer dessous" nous dit le Tao. La voie tao est le non-agir ; ni persistance, ni résistance. Seulement existence.
D'où la profondeur et l'acuité de cette grande leçon de la sagesse taoïste : lorsque l'on tombe dans un fleuve comme l'on tombe dans la vie, il faut d'abord apprendre à nager, ensuite ne jamais nager à contre-courant.
Ne pas combattre, ne pas agir. Refuser d'être obligé de choisir entre deux solutions quand on sait qu'elles sont inadaptées. Un enchevêtrement de mauvaises solutions ne font qu'agraver le problème au lieu de le résoudre.
Le non-agir, le wu-weï en chinois, est tout sauf l'inactivité, la passivité et la facilité. C'est tout au contraire, faire un saut quantique jusqu'au niveau immédiatement supérieur pour sortir de l'impasse.

Prospective : "Voir les inversions, ces moments où, une situation s'étant développée jusqu'à l'absurde, une transformation qualitative se poursuit, permettant de repartir sur d'autres bases."


LA VIE S'EPANOUIT DANS L' EFFORT ET NON PAS DANS LE CONFORT

Le XXème siècle a produit des foules de zombis qui vivent des rôles que souvent ils n'ont pas choisis. On mange, on dort, on boit parceque c'est nécessaire. On se marie et l'on fait des enfants -25 ans de galère, en moyenne- parceque c'est normal, parceque c'est naturel. On travaille parcequ'il le faut bien. On aspire à la retraite, débarrassé des enfants, parcequ'enfin on aspire à vivre pour soi... Mais patatras, on s'aperçoit vite que l'on s'ennuie à mourir, que l'on devient le baby-sitter attitré des enfants de nos enfants.
Notre existence n'est qu'une longue série de rôles parallèles et successifs : étudiant, mari, épouse, parent, collaborateur, membre, consommateur, producteur, retraité, grand-père ou grand-mère, contribualble, malade, chômeur... Cadavre, enfin.
Curieux paradoxe. La Modernité rêva, pendant cinq siècles, de libérer l'homme, mais elle n'a su créer que des cohortes de zombis.
Où fut l'erreur ?
Elle fut en ceci que vivre intensément, c'est infiniment plus qu'exister confortablement.
Que la vie s'épanouit dans l'effort et non dans le confort. Que ce qui est facile n'a aucune valeur. Et que durant cinq siècles on a confondu liberté et facilité. La facilité ne rend pas libre, elle rend zombi.


VIVRE C'EST BIEN PLUS QU'EXISTER. C'EST DONNER SENS ET VALEUR A SA VIE

Je suis le seul au monde à vivre totalement ma propre vie. Il n'y a que moi qui tienne si fort à ma vie.
Chacun ne vit pas que pour soi, entendons nous bien, mais chacun est seul au monde à vivre sa propre vie, dans toutes ses joies et toutes ses peines. Face à sa propre vie, l'homme est définitivement seul. Et cette solitude - qui n'est pas isolement, tout au contraire - est une vraie bénédiction, un havre de paix, de liberté totale, de silence total, de quiétude totale.
L'homme ne vaut que par ce qu'il fait, dit, pense. L'homme ne vaut que par ses oeuvres. Et ces oeuvres ne valent que par leur contribution à cette oeuvre immense qui nous dépasse infiniment. L'accomplissement du cosmos, l'accomplissement de la Vie et de l'Esprit, l'accomplissement de la pensée et de la Conscience.
La Vie s'écoule vers sa complète plénitude.


CORPS CHARNEL ET ESPRIT SPIRITUEL

Notre corps charnel nous a donné cinq sens qui sont autant de ponts avec le réel alentour que l'on voit, que l'on entend, que l'on hume, que l'on goûte et que l'on touche.
Notre esprit spirituel lui aussi nous donne de telles portes d'ouverture sur le réel, non plus vers ses composantes matérielles comme les sens charnels, mais vers ses composantes immatérielles.
Ces autres sens sont liés aux mystères de nos esprits, de notre mental, de nos psychés. Ces autres sens peuvent s'appeler "intuition", ou "empathie" ou "résonance", etc.
Tous ces sens, charnels et spirituels, nous relient à la totalité du réel.


INTENTION D'ACCOMPLISSEMENT = VOLONTE DE PUISSANCE

Comme l'arbre qui pousse, nous avons en nous un germe qui ne demande qu'à nous pousser à devenir toujours plus nous-mêmes, à devenir toujours plus ce que nous sommes déjà dans nos latences.
"Deviens ce que tu es". "Fais ce que toi seul peux faire". Cette volonté de puissance qui est un des piliers de la pensée de Nietzsche, ce n'est pas la volonté d'être chef ou tyran afin d'assujettir les autres; tout au contraire, il s'agit de la volonté de cultiver et de libérer les puissances latentes que l'on porte en soi.

Nous naissons tous infirmes et contrefaits : nous avons donc toute la vie pour nous refaire et nous parfaire, pour construire notre complétude, pour tracer, sur la parchemin de l'histoire, une trajectoire complète, parfaite, harmonieuse avec le pinceau de nos actes et l'encre de nos sueurs
La volonté de puissance est le moteur profond et universel de tout ce qui existe, la grande Loi du monde.
Il y a parfaite synonymie entre la "volonté de puissance" nietzschéenne et l'intention d'accomplissement évoquée ici.


ENTRE IMBECILITE OU DELIRE : LA VOIE DU MILIEU

Selon René Thom, mathématicien contemporain : "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécilité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité".
La voie du sage du Tao se place sur la fine ligne qui sépare la zone du yin et la zone du yang, la voie du milieu, qui est tout ce que l'on voudra sauf la voie du compromis et de la comprimission.
D'une part l'intériorité : accomplissement personnel, grandir, se déployer, s'épanouir.
D'autre part l'extériorité: intégration, reliance aux autres, à la Nature, au cosmos.
Négliger l'intériorité c'est devenir esclave des autres, du paraître, du jugement, c'est renoncer à son oeuvre propre
Négliger l'extériorité c'est devenir esclave de ses caprices, de ses envies, de ses pulsions, c'est sombrer dans l'égotisme, dans le narcissisme, dans le nombrilisme.
Vivre, c'est optimiser, à chaque instant, la rencontre entre les potentialités que l'on porte en soi, et les opportunités qu'apporte le milieu.
Ce que l'on appelle conscience n'est que l'interface entre ce dedans et ce dehors.


LE REEL EST PROCESSUS INTANGIBLE, IMPALPABLE.

Le réel n'est que mouvement. Il est dynamique pure. Il est pur devenir en marche.
Le réel ne se refuse pas ni ne s'accepte. Il est.
Le réel est la source de ce qui nous pousse de l'intérieur et de ce qui nous résiste à l'extérieur. Intérieur et extérieur, le moi et le monde en sont l'avers et le revers indissociables.
Il y a un perpétuel mouvement créatif entre les potentialités intérieures et les opportunités extérieures.
L'intelligence est à la fois reliance interne et reliance externe.
RELIANCE EXTERNE : intelligence d'interfaçage qui relie l'esprit au monde
RELIANCE INTERNE : capacité à relier entre elles des informations ou des idées à l'intérieur du monde de l'esprit sans connexion avec les mondes de la matière ou de la vie.
RELIANCE et INTELLIGENCE : Reliance comme moteur de toute construction mentale. L'intelligence devient alors la capacité ou l'habileté à engendrer des structures ou des propriétés émergentes au sein de magmas idéels.
Associer des idées disjointes et faire sens. Entrer en intelligence collective dans un processus de créations d'idées, de valeurs, de repères, de modèles, etc.

"INTERDISCIPLINARITE : permettre à une discipline de diasporer une science d'où naîtra une nouvelle discipline. Articuler les connaissances les plus diverses. Connexion nouvelles vers d'autres idées à partir de la même idée." Edgar Morin


PROCESSUS, HARMONIE, PROPRIETES EMERGENTES, EFFETS DE SYNERGIE

L'harmonie suppose des rapports actifs entre parties
Deux processus sont en harmonie s'ils peuvent entrer en résonance et si, de cette résonance, peuvent surgir des propriétés émergentes
L'existence d'un projet commun (projet fédérateur) est la condition nécessaire -mais pas suffisante- pour qu'apparaissent des effets de synergie.
Les effets de synergie sont toujours des effets de coopération et d'interrelation.
Pour que ces effets synergiques apparaissent, il faut que ces coopérations et interrelations soient systémiques, c'est-à-dire qu'elles fassent naître des propriétés et des processus émergents qui dépassent la simple addition des énergies individuelles (processus communs, créatifs de valeur ajoutée)
Ainsi, le TOUT est plus que la somme des parties, avec comme propriété émergente, une sur-efficience.
TOUT interagit avec tout. TOUT est cause et effet.

Il y a montée d'un cran dans l'échelle de la complexité. Le système global est devenu plus complexe - ce qui ne veut pas dire plus compliqué, tout au contraire.
Contrairement aux effets de levier linéaires et mécaniques de puissance moindre donc avec un rendement inférieur, les effets de synergie, sont des effets multiplicateurs ou amplificateurs non-linéaires .

Le secret du couple complexité/simplicité est dans la notion de propriété émergente. Complexité et simplicité sont les deux faces du même réel : l'un ne va pas sans l'autre, comme le yin et le yang.
Simplicité et complexité se rejoignent aussi dans leur forte composante qualitative.


NOUS CHANGEONS DE MONDE. NOUS VIVONS LA FIN D'UNE EPOQUE

Le Taoïsme correspond aux périodes d'anarchie, de rupture, de mutation telles que la nôtre
Nous changeons de monde et la philosophie du Tao est là pour nous aider à faire le deuil définitif de nos idoles.
La crise que nous vivons n'est que la manifestation d'une mutation paradigmatique.


LE TAOISME EST ANCRÉ DANS LE RÉEL. LA VIE EST MOUVEMENT

Le Taoïsme est un art de vivre. Etre en phase avec le Tao, c'est être en phase avec le processus cosmique, avec les énergies universelles qui palpitent. C'est entrer en résonance avec les éléments du cosmos qui s'appellent, se lient, se délient, se nouent les uns les autres. Et laisser les énergies positives se libérer.
Le Tao est processus. C'est le nom de tout mouvement intérieur. Il évoque le mouvement, l'impermanence, l'écoulement, l'activité.
Il est processus, logique en marche. L'essentiel n'est jamais dans le résultat mais dans l'action même.
C'est le cheminement lui-même qui est essentiel et qui donne sens. En Occident, l'existence est censée être un combat contre le monde réel afin d'y construire ou d'y atteindre l'idéal.
A l'opposé, dans le Tao, la Vie est le Réel se confondent. C'est à moi à apprendre à vivre dans le réel tel qu'il est. C'est le refus du Réel, et non le Réel qui est détestable. Fantasmes, illusions, caprices, utopies, sont absurdes.
La Vie est mouvement. Tout mouvement naît d'une tension, d'une différence de potentiel, d'un + et d'un - d'énergie.
Le sage du Tao refuse toute question théorique sans application pratique. Il est réaliste.


LES 5 ÉLÉMENTS DU TAO

Alors que les 4 éléments (Feu, Air, Eau, Terre) de la philosophie classique en Occident symbolisent des constituants éternels du cosmos, les 5 éléments du Tao,eux, symbolisent des comportements.
Lire les 5 éléments et leurs relations implique de bien comprendre qu'il ne s'agit pas de constituants (comme les éléments grecs) mais de comportements, de processus d'engendrement et d'inhibition comportementaux.

LES CINQ ELEMENTS du Tao qui se produisent, se détruisent, s'apaisent ou se modèrent entre eux symbolisent les relations intercomportementales, les comportements qui s'engendrent et se détruisent mutuellement dans des cycles subtils de correspondances.
L'Eau mange le Feu (en l'éteignant) qui mange le Métal (en le fondant) qui mange le Bois (en le coupant par la scie ou la hache) qui mange la Terre (en y puisant des sels minéraux) qui mange l'Eau (en l'absorbant).
Autre cycle : L'Eau nourrit le Bois (en l'abreuvant) ... Ainsi, les cinq éléments nous dirigent vers le lieu du déséquilibre, des processus d'engendrement (nourrit) et d'inhibition (mange). La richesse des interprétations est infinie, sources inépuisables de méditation et d'inspiration.

Lire les 5 éléments chinois, c'est tenter de décrypter les logiques comportementales qui sont les nôtres ou de ce qui nous entoure.
LE BOIS : action
LA TERRE : patience
LE FEU : ambition
L'EAU : souplesse
LE METAL : volonté
Cinq manières d'être, cinq comportements.



SOURCES : noo

Marc HALEVY : l'Art de piloter en environnement complexe. http://www.noetique.eu/expertises. Management de crise (curatif) et accompagnement managérial stratégique et prospectif (anticipatif) ; Fondateur et président du Groupe Maran.
Courte présentation de Marc Halévy
Marc Halévy vu par Noocafé

Mots clés :
complexité ; noétique ; management ; prospective ; systémique ; spiritualités ; noologie ; noosphère ; noosphérique ; Dico-sphère


Noétique : publications



Noétique : articles et Dico-sphère


Fabrice PAPY: Professeur des Universités en Sciences de l'Information et de la Communication.
Groupe de Recherche "Document Numérique et Usages" .
Directeur éditorial du domaine "Traitement de l'Information" chez Hermes Science Publications Ltd.
Fabrice Papy vu par NooCafé

Mots clés : TIC ; information ; communication ; document numérique et usages; interopérabilité ; technodocumentation ; bibliothèque numérique; intelligence collective; Visual Catalog ; sémantique ;


Technodocumentation des machines informationnelles aux bibliothèques numériques.
Fabrice Papy, Ed. Hermès.
Présentation des publications du Groupe de Recherche "Document numérique & Usages"



Visual Catalog Une passerelle documentaire pour les universités publiques de la région Nord-Pas de Calais. http://visualcatalog.pres-ulnf.fr/


Thierry GAUDIN : Ingénieur Général des Mines. Responsable de la construction d’une Politique d’Innovation au Ministère français de l’Industrie (1971-1981)
Dix ans (1982-1992) pour fonder et diriger le Centre de Prospective et d’Evaluation du Ministère de la Recherche et de la Technologie
Prospective 2100. Président fondateur
Mots clés : communication ; crise, ethnotechnologie ; histoire ; information ; innovation ; philosophie ; planète et mondialisation ; prospective ; rêve et utopie ; science ; socianalyse ; système technique.


Innovation et prospective, la pensée anticipatrice. Editions Universitaires Européennes.
Liste complète des publications